Pendant la prolifération des replis qu'ils soient identitaires ou non, sur nos frontières, il est grand temps de voir la pandémie sous un autre angle. Si les multiples conséquences néfastes sur nos vies quotidiennes font l'antienne des médias, rares sont les plumes acerbes, les regards un peu distanciés par rapport à tous les évènements qui se succèdent depuis un an déjà. Une année de vie constellée d'injonctions paradoxales et de restrictions à nos libertés, pour une bonne cause que je ne cherche pas à remettre en question ici.
Or, ce qui nous est tombé dessus n'est ni l'invasion extra-terrestre hostile de Mars Attacks! ni la collision d'une énorme météorite, mais une catastrophe d'une ampleur planétaire due à un être vivant terrestre microscopique. Oxymore remettant en cause notre suprématie sur le règne de la nature, cette nouvelle menace - dont nous sommes responsables par la déforestation et le dépeuplement des autres espèces, vient comme un retour du refoulé nous rappeler notre appartenance à ce monde biologique. Celui-la même que nous devrions protéger et chérir au lieu de le détourner à notre seul usage. Mais certains rappels sont douloureux - si cela évoque pour vous l'injection d'un vaccin, ce n'est pas intentionnel de ma part, leur point commun est d'être indispensable pour que la vie continue. Rappels de l'histoire humaine jonchée d'épidémies de peste, de grippe et de choléra, jalonnée aussi de formidables découvertes qui ont augmenté l'espérance de vie dans nombre de régions du monde, pas toutes malheureusement.
Barbara Marshall
Découvrir COVAX : collaborer pour un accès mondial et équitable aux vaccins contre le virus de la COVID-19