La structure de verre, aérienne et suspendue sous les nuages de ce lundi de mai n’écrase pas l’horizon, elle paraît flottante au-dessus de la nature, installée depuis toujours et se fondant grâce à sa transparence à la voûte nuageuse. On sent que ce Louvre-là se veut accueillant, ouvert dans le respect de son environnement. La suite ne le démentira pas.
Le verre domine
dans le vaste hall d’entrée et à travers lui, la lumière baigne l’ensemble du
bâtiment. Un groupe scolaire vient de finir la visite. Le guichet attend les
visiteurs et l’absence de file d’attente accentue l’impression d’espace et de
liberté de mouvement.
On a le choix entre l’exposition permanente de la grande galerie, et celle sur Homère dont l’entrée coûte dix euros. L’auteur des deux odyssées fondatrices que sont l’Iliade et l’Odyssée aurait-il pu imaginer son cheval de Troie suspendu sous un dôme de verre ?
L’immense salle d’accueil évoque une autre Olympe, loin de Polyphème le Cyclope et de Charybde, un abri lumineux et paisible sous le ciel agité du Nord. Nous choisissons la galerie du temps avec déjà, la promesse d’une nouvelle visite.
On a le choix entre l’exposition permanente de la grande galerie, et celle sur Homère dont l’entrée coûte dix euros. L’auteur des deux odyssées fondatrices que sont l’Iliade et l’Odyssée aurait-il pu imaginer son cheval de Troie suspendu sous un dôme de verre ?
L’immense salle d’accueil évoque une autre Olympe, loin de Polyphème le Cyclope et de Charybde, un abri lumineux et paisible sous le ciel agité du Nord. Nous choisissons la galerie du temps avec déjà, la promesse d’une nouvelle visite.
La découverte est un choc, sans images coups de poing ; le visiteur en prend plein la vue en un seul regard qui embrasse l’Histoire humaine grâce à ses représentations. Une salle unique, vaste et bordée de parois en aluminium brossé, matière qui rend les reflets aussi mystérieux que les nombreux objets disposés savamment dans un jeu de perspectives.
Une frise du temps à droite, à la fois essentielle et terriblement discrète rappelle que tout commence à – 4000 ans avant notre ère, les traits verticaux représentant autant de repères quant à l’éphémère et à la diversité des civilisations jusqu’au 19ème siècle.
Les œuvres sont
disposées dans l’espace à la fois en fonction de l’échelle du temps et de leur
origine géographique. La visite navigue entre bassins de civilisation et
repères historiques avec des diagonales visuelles surprenantes comme autant de
passerelles, de traits d’union entre
les peuples et leurs Histoires.
Autant de relations imprévues entre chefs-d’œuvre, autant de regards croisés inhabituels comme s’ils traversaient ce « Jali », imposant écran de fenêtre à décor géométrique d’Inde du 17ème siècle.
A la sortie de la galerie, les courbes de verre accueillent à nouveau les visiteurs dans un entrelacs de nuages gris.
La cafétéria présente des spécialités hors du commun pour un lieu qui ne l’est pas moins. Insolite, le cht’terril à la crème de marron invite dans une belle cohérence la culture régionale et ses corons à investir les papilles des visiteurs.
La Galerie du
temps n’est pas figée, son parcours se veut mouvant, à revisiter. Reste ce vertige
d’une traversée de 5000 ans d’Histoire qui nous rend plus humbles et donc plus humains.