vendredi 26 février 2016

Lumière invisible

C’est un ciel si lointain,
Qui mêle le sang au lait,
Dans le phare du couchant…
Si loin qu’il remue de l’intérieur,
Espoirs déçus et désirs à venir.

Une ligne de plus en plus obscure,
Sur la barre des cimes,
Fend les dernières couleurs de feu,
De sa lame assassine,
Meurtrière du jour.

Des lueurs affaiblies,
Et d’une lune masquée,
Naît la noirceur annoncée,
Comme une âme guérie
Du plaisir des amours.

La paix tombe sur les mottes de terre,
Aussi lourde que le labour,
Où reposent les illusions semées,
Sans le champ de l’alouette,
Ni les ébats amoureux.

Sous le velours noir enrobant les contours,
Le paysage se fond à la rêverie,
Laissant place à l’immensité informe,
A l’amour infini de ce qui est,
A la lumière invisible…