mardi 12 janvier 2016

Le bouillonnement et l'émergence

Extrait du journal de bord

Ce truc vous embête... On dirait qu'aucun sujet ne sort du lot. Au lieu de ça, vous vous sentez constipé du clavier et de la souris, encombré des voies aériennes et le crâne lourd d'arrière-pensées ? C'est que ce bouquin que vous vous êtes décidés à écrire, ce n'est pas une mince affaire ! Vous avez affaire au bouillonnement ou soupe initiatrice des récits de fiction. Oui, je parle de ce gargouillis d'idées mal placées c'est-à-dire derrière la tête, dans une zone peu fréquentable qui ressemblerait aux limbes s'il n'y avait un ascenseur desservant les étages supérieurs, un magma prêt à jaillir mais qui pour l'heure encombre votre esprit...


Sachez qu'il s'agit d'un état normal, enfin pas vraiment, non, il s'agit plutôt d'un état préliminaire au processus créatif. Comme les premières amibes, les débuts d'oeuvres rampent hors du bain primordial où (il faut le dire) elles se vautraient depuis un bail.  Pour rejoindre la terre ferme, cela bataille sec entre rimes, vers (solidaires et non solitaires), bribes de récits, textes amorcés et autres déchets d'une vie littéraire antérieure. Rassurez-vous ! La sélection naturelle, ce concept darwinien, opère aussi pour ce qui a trait aux créatures et chimères de votre esprit. Bientôt, seules deux ou trois idées atteindront les franges de votre conscience à condition que vous prévoyez bien sûr un accueil digne de leurs promesses. Je veux juste vous inviter à sortir feuille blanche et stylo dans cette attente.

Après les balbutiements, laisser reposer un jour ou deux, pas plus, et surveiller la progression à feu doux de l'une des idées géniales ayant survécu... Non que ce ce soit une recette, mais bien plutôt une confiance astronomique en ce qui émerge de ce fameux bouillonnement ! 
A vous d'écrire !